Journal des geoles concernant le prisonnier dit "Ilsedi"
Jeu 28 Nov - 17:12
Un journal est tenu par le geôlier, en charge depuis le 23 eme jour du Marteau 287 de la surveillance d'une cellule particulière et relatant le quotidien d'un prisonnier, détenu dans les geôles de la caserne de Trina, à Calphéon, dont la seule identité connue semble être celle "d'Ilsedi" (Contraction probable de "Il Sedizioso"). Le geôlier ne semble jamais appeler le prisonnier par son nom et les soldats ne semblent pour la plupart, pas connaitre l'identité réelle du résidant.
Le journal du geôlier, Marco Veraci, peut être consulté par n'importe quel officier de Trina désirant être au courant de l'évolution de traitement de ce prisonnier mystère. Cela permet également, au joueur jouant ce prisonnier, d'être informé au jour le jour des évènement concernant la nature de sa détention.
Le journal du geôlier, Marco Veraci, peut être consulté par n'importe quel officier de Trina désirant être au courant de l'évolution de traitement de ce prisonnier mystère. Cela permet également, au joueur jouant ce prisonnier, d'être informé au jour le jour des évènement concernant la nature de sa détention.
23 eme jour du Marteau, 287.
Dans la nuit précédente est arrivé un homme, de grande allure, d'un port solide et dont la voix trahissait un accent d'ailleurs. Une Valkyrie s'est porté à sa cellule pour l'interroger ainsi que plusieurs gentilshommes de la cité, venus pour le voir de leurs propres yeux. Il a été placé dans une cellule isolée, pourtant les lettres XXXI et réservée d'ordinaires aux gens coupables de crimes contre l'Etat et a été ordonné que ne lui soient autorisées aucune visites. La cellule est une pièce de six mètres par huit, agrémentée d'un lit simple, d'un bureau, d'un pot de chambre et dont le mur est flanqué d'une fenêtre étroite avec barreaux, à dix pieds du sol, donnant sur l'embouchure entre le canal et le fleuve Demi. Il a été déshabillé durant la nuit et laissé sans vêtement mais on lui a fait apporter deux couvertures à base de laine épaisse afin de ne point attraper mal durant la nuit froide de l'hiver. L'identité du prisonnier n'a pas été révélée mais au matin, deux hommes sont venus déranger son sommeil par trois fois, en le désignant sous le sobriquet de "Il Sedizioso".
Ils ont demandé que soient changées les bougies de deux chandeliers, huit bougies en tout, et on lui a fait porter trois feuilles de papier ainsi qu'une plume et de l'encre. J'ai fait servir pour lui une bouillie à base de blanc d’œuf et de froment ainsi qu'un demi pain et un cruchon d'eau en étain pour la journée.
Son pot de chambre a été changé en fin d'après midi. Aucune visite notable pour le reste de la journée...
Re: Journal des geoles concernant le prisonnier dit "Ilsedi"
Jeu 28 Nov - 17:12
Une nouvelle entrée sera ajoutée au journal, comportant la signature du Capitaine de Fierempart comme gage d'authenticité.
Citation
24 eme jour du Marteau, 287.
Tôt dans la matinée, une jeune femme du nom d'Athaen Melirian et un homme du nom de Sega Rage sont venus dans les bureaux du Rempart de Kalis. La première a été accompagnée par un Garde afin de passer quelques minutes avec le prisonnier, sous la surveillance dudit Garde. Suite à cela, le Capitaine a prévu de faire venir un prêtre au chevet de Il Sedizioso.
On a retiré le demi-pain de sa ration pour le matin, il n'avait qu'à pas tout chambouler dans sa cellule. Il faudra penser à changer les bougies avant ce soir.
Re: Journal des geoles concernant le prisonnier dit "Ilsedi"
Jeu 28 Nov - 17:13
24 eme jour du Marteau, 287.
Hier dans la nuit, un premier interrogatoire avait eu lieu, dans la cellule même du prisonnier. Deux hommes sont entrés... Je les ai reconnu. Il ne portaient pas les habits de Trina, mais je les ai reconnu quand même. Deux anciens des campagnes de serendia. Deux hommes de basse besogne, des bourreaux à la solde des franges les plus radicales des Républicains. Il y a eu une première bagarre. Ilsedi s'est défendu comme un diable. Puis ils l'ont maitrisé. J'ignore ce qu'il lui ont fait... je suis geôlier depuis tant d'années et j'ai appris à ne pas me mêler de ces choses. Mais dans la confusion de ces instants douloureux, j'ai entendu les hurlements d'Ilsedi, sa colère mêlée de souffrance. Elion... Je ne sais que trop reconnaitre avec le temps, la nature des cris des gens que je garde. J'ai entendu leurs questions aussi, qu'ils hurlaient et j'ai prié pour que tout s'arrête vite. Puis soudainement des soldats sont intervenus. Ils ont frappé Ilsedi jusqu'à le mettre inconscient et l'on a tiré l'un des bourreaux des geôles, le crane en sang. J'ai laissé Ilsedi ainsi, car on m'a demandé de ne pas intervenir.
Mais au matin le capitaine Fierempart est venu écrire dans mon journal. J'ignore comment il a su pour Ilsedi et son identité mais il semblait le connaitre. La Valkyrie avait ordonnée "aucune visite" ni "aucun prêtre" jusqu'à nouvel ordre. Et voilà qu'on me demandait de faire entrer une jeune femme. Il était capitaine, qu'aurais je bien pu faire ? La plus part des acteurs de cette affaire dormaient ou étaient absents...Je ne savais trop que dire, mais j'ai compris. Les républicains d'abord, puis soudainement l'intervention d'un capitaine proches des mouvements monarchistes. Une guerre entre partis était en train de naitre autour d'Ilsedi. Quel homme, quel personnage important devait être ce prisonnier pour que les monarchistes décident soudainement de parasiter les procédures imposées par ceux en charge de l'affaire ? Quels terribles secrets cachait Ilsedi ? Mais je sais qu'il est des hypothèses qu'il ne vaut mieux pas consigner dans un journal.
Tout s'est accéléré en fin de matinée. La Valkyrie est entrée dans une rage folle en apprenant que le capitaine Fierempart avait contourné ses injonctions. Elle l'a accusé de trahir la République. De violer les procédures et la rigueur de Trina... de se comporter comme un soldat serendien. Plus encore quand elle a appris l'identité de la jeune femme. Athaen était, a t-elle dit, une serendienne, alliée d'Ilsedi. Sa plus proche collaboratrice. Une serendienne ? Ainsi Ilsedi viendrait de là bas ? Le chaos s'est installé. Lucia di castelli a ordonné que l'on retrouve la jeune femme et qu'on l'arrête. Mais elle n'était déjà plus là. Les soldats allaient et venaient dans tous les sens.
Le capitaine Giovanni est arrivé aussi, fort en colère, ce qui est peu usuel chez un homme de son caractère. Un officier de Delphe l'accompagnait mais je ne saurais le dire avec certitude. Des soldats ont ouvert la cellule d'Ilsedi et ont couvert sa tête d'un sac de jute puis ils l'ont trainé en dehors de sa cellule et je ne l'ai pas revu depuis. J'ai tenté de me renseigner mais on m'a dit que l'on me relevait de sa garde, qu'Ilsedi avait été transféré dans un lieu tenu secret.
Il arrive parfois que l'on s'attache à ceux que l'on surveille, à leur souffrance, fussent-ils des ennemis de Calphéon. Maudit sois-je pour avoir laissé entrer cette femme ! J'ai peut être ajouté à son malheur et à la condition de son traitement. Quels que furent les méfaits de cet ennemi dont j'ignore le nom, je prie Dieu tout puissant de lui pardonner ses crimes...
Fin du journal de Marco Veraci, concernant la garde d'Ilsedi. La suite des évènements sera postée en MP au prisonnier jusqu'à nouvel ordre ou jusqu'à ce que sa détention redevienne publique.
Re: Journal des geoles concernant le prisonnier dit "Ilsedi"
Jeu 28 Nov - 17:13
De nouvelles entrées dans le journal de Marco Veraci, feront leur apparition concernant Ilsedi.
Citation
27 du mois de Marteau, 287
Le prisonnier Ilsedi a refait son apparition et a été ramené dans la cellule XXXI au petit matin dans un fort mauvais état. J'ai à nouveau charge de sa surveillance. Son corps était couvert d'ecchymoses violacées, son visage gonflé et ses épaules étaient enflées. Il était couvert de morsures de poux et de tiques et je suppose qu'on lui a donné pour seule couverture, ces derniers jours, des draps infestés, cela afin de l'empêcher de dormir. On lui a autorisé la venue d'un physicien afin de le soigner et ses conditions de détention ont été assouplies. On m'a demandé de lui servir un repas dès que son état lui permettrait de manger ce que j'ai fait en lui faisant apporter du pain, du fromage, une soupe de farine et de potiron ainsi qu'un peu de viande. Un cruchon de vin lui a même été autorisé et on m'a dit que Calphéon consent enfin à le laisser voir un prêtre pour se confesser.
L'amélioration de ses conditions de détention, n'est pas anodine, je le sais. Je connais bien les règles de ces geôles. Cela signifie qu'Ilsedi a probablement confessé ses crimes durant ses interrogatoires répétés.
On m'a demandé de changer son pot de chambre tous les jours désormais et trois couvertures propres lui ont été apportées.
Citation
28 du mois du Marteau, 287
On dit que des officiels se sont réunis dans la nuit et certains parlent désormais du sort d'Ilsedi. Il se dit qu'il sera roué a mort en place publique afin de faire un exemple. On l'attachera sur une roue afin de lui briser un à un les os et son supplice sera long. Enfin, si il a survécu, on le pendra sous les acclamations de la foule.
Pourtant de mystérieuses tractations continuent entre les officiers et des membres du parlement et d'étranges gens vont et viennent dans la caserne. J'ignore quel sort Dieu réserve à cet homme. Des soldats ont néanmoins commencé à délier leur langue. Charles serait son nom... Charles... Comme il est étrange de mettre un nom sur ce visage. je me questionne sur quel homme il a été avant d'atterrir ici. Avait-il une femme ? Des enfants ? D'aucun disent qu'il serait un simple boucher de Serendia qui aurait défié Calphéon, se plaignant des conditions qu'impose la République aux nations soumises. N'avons nous pas fait la guerre pour leur apporter les bienfaits de notre économie ? Il m'est difficile depuis mon humble position de connaître tous les détails du sort des gens de Serendia et au fond il ne m'appartient pas de poser trop de questions. Aussi j'évite de parler avec Ilsedi, autant que faire se peut.
Pour le reste, si Ilsedi doit servir d'exemple pour s'être rebellé contre nous, j'essaie de faire en sorte que ses derniers jours sur terre soient aussi proche que possible du traitement que l'on doit à un repenti. Dieu ou Calphéon décideront, du reste, si celui que l'on nomme Charles doit aller a Dieu en dansant une dernière fois, la triste danse Calphéenne…
... peut être en fera-t-on une chanson...
- La chanson de Charles Keziah:
- En pays de VillefrancheIls se levèrent par milliers,
Contre le grand roi de France,
En mille six cent quarante trois
Mais oui, pauvrot, mais oui pauvrot,
En mille six cent quarante trois.
Pour faire la guerre à la taille
Ils avaient choisi trois chefs:
L'un Lafourche, l'autre Lapaille,
Jean Petit était le troisième,
Mais oui, pauvrot, mais oui pauvrot,
Jean Petit était le troisième.
Par toute l'Occitanie,
On les appelait les croquants,
Ils n'avaient d'autre choix
Que la misère ou le sang.
Mais oui, pauvrot, mais oui, pauvrot,
Que la misère ou le sang.
Et ils furent par trop de confiance
Trahis par les notables;
Eux ne vivaient que de trahison,
Ce qui n'a jamais changé,Mais oui pauvrot, mais oui, pauvrot,
Ce qui n'a jamais changé.
On les mit sur la roue,
Et on leur brisa tous les os,
De ce temps là, c'était la mode
De mourir, comme çà, morceau par morceau,
Mais oui, pauvrot, mais oui, pauvrot,
De mourir, comme çà, morceau par morceau.
Et ce fut une triste danse,
Avec la jambe, et le pied, et le doigt,
Comme çà, pour le roi de France,
Comme çà dansa Jean Petit,
Mais oui, pauvrot, mais oui, pauvrot,
Comme çà dansa Jean Petit.
Et l'Histoire a fait son voyage,
Elle a pris des chemins de chanson,
Et des chemins de ronde pour les enfants,
Mais aujourd'hui nous savons, toi et moi.
Mais oui, pauvrot, mais oui, pauvrot,
Mais aujourd'hui, nous savons, toi et moi
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